jeudi 30 septembre 2021

Enfin ma CCC ma Coca Cola Crocodiles (27/08/2021)

Participer à cette course a déjà été une épreuve de longue haleine et j'étais déjà un peu épuisée avant de commencer. Vous êtes bien installé(e)s ? ça va prendre un peu de temps 😊.

Il était une fois en fin d'année 2018, 3 copines traileuses qui décident de tenter l'aventure ULTRA à Chamonix. Inscription en groupe sur la CCC pour avoir le même résultat au tirage au sort... "qui disait" le sacro-saint règlement de la course. Ba da boum en janvier 2019, résultat négatif pour deux et positif pour une. Grande déception, colère, injustice... Vania aura donc la chance de la faire en 2019. Mais comme je ne suis pas du genre à laisser tomber, un concours organisé par Volvic proposait un pack spectateur VIP pour l'UTMB 2019. Et là coup de chance, je suis tirée au sort. Je serai donc à Chamonix pour l'UTMB 2019. Je ne pourrai malheureusement pas suivre Vania mais je vais vivre une expérience vraiment sympa : l'UTMB vue de l'extérieur. Motivée à retenter le tirage au sort pour vivre la course de l'intérieur. Pour le récit de cette aventure 2019 voir l'article de l'époque : article

Seule je retente le tirage au sort début janvier 2020. Et la réponse tombe, c'est YES !


Je construits ma saison pour arriver en forme pour la CCC mais malheureusement cette fois c'est un petit virus mais bien costaud qui, dès le mois de mars, va perturber la terre entière pour de longs mois. Je fais des 10 bornes dans un rayon d' 1 km dans un délai d'1 heure, un vrai hamster en cage. La CCC 2020 n'aura pas lieu - ouf -, l'épidémie n'est pas terminée et repart de plus belle... Sale temps...

L'organisation a conservé ma place pour 2021... enfin moyennant une nouvelle inscription. Fin 2020, il faut décider y vais-je, n'y vais-je pas... Je rempile mais il faut l'avouer, je suis moins enthousiaste. J'ai beaucoup de mal à y croire et surtout tous les trails de préparation envisagés sont annulés... J'ai donc fait ma prépa au Mont Griffon avec pour plus grande côte, une côte avec un D+ de 30m... vraiment inquiète... Je ferai 3 grosses sorties (un off Pastourelle fin mai, un trail de 50 km en Picardie (récit ici) en juin et un trail de 30km à Pralognan début juillet (récit ici) et un beau bloc de randonnées à Pralognan en juillet.

Débarquement à Chamonix samedi 21/08 avec mes 2 traileuses amies. Dernière grosse rando le lundi jusqu'à la Jonction.

Je ne pensais pas faire autant de D+ : 1400m ! Finalement cette rando, même si un peu proche de l'épreuve, m'a franchement rassurée et c'était si beau. 

La semaine file : encore une petite rando le lundi au lac vert (600m D+) :

Et mardi piscine, mercredi village de l'UTMB et "reco voiture" jusqu'à Champex-Lac et déjeuner sympa (c'est important d'en parler maintenant car l'histoire n'est pas terminée avec ce restaurant) avec les amis Jupette et Olaf qui font respectivement l'OCC et l'UTMB, le jeudi en mode supporters de Jupette sur l'OCC ! Trop bien ça donne la pêche et envie de courir, surtout que la Jupette a bien assuré !

Retrait du dossard 2 jours avant, sans précipitation. 



Pas de kit demandé 48h avant.

Jeudi après-midi préparation tranquille du sac mais interrompue par la copine sur l'OCC qui a bien avancé et est très en avance. Je vais d'un pas rapide vers la ligne d'arrivée l'attendre ! Trop contente de la retrouver dans une ambiance d'enfer.

Ca donne envie ! Bon finalement changement de programme le kit Grand Froid est demandé moins de 24h avant le départ :

Le sac sera un peu plus plein mais on ne rigole pas avec les éléments.

Ne parlons pas des sacs à dos de Laure et Vania qui débordent !!!

Couchée vers 22h mais impossible de dormir, ce n'est pas mon heure ! Finalement j'ai dû m'endormir vers minuit et ouvert un premier œil vers 3h45... une bonne heure trop tôt. Je vais encore un peu somnoler...

Départ à 6h de la location, il commence à faire à jour. Nous montons toutes les 3 dans le bus et partons quasiment immédiatement. Direction le tunnel du Mont-Blanc.

Passage sans encombre. 

Nous débarquons tous au centre sportif de Courmayeur :


En attendant le départ de la course (dans 2h), je prends un expresso et Vania un vrai café ITALIEN... serré serré !!!

Vania est comme un poisson dans l'eau, elle est en Italie et peut parler italien !!! Elle trouve même à acheter sa Chupa Chups préférée.

Nous nous asseyons dehors sur un escalier et regardons les gens passer et... buter toujours dans la même marche... rigolade quand Laure fait une reconstitution mais ne voit rien de particulier à cette marche.

Bon la rigolade est interrompue par un gars qui débarque avec sa chek-list et va contrôler le matériel obligatoire. Et ça commence mal : il me demande le sifflet je ne le trouve pas. Je sors le biberon de gauche, les barres pour chercher au fond des poches mais je ne vois rien. Il checke toute la liste du matériel obligatoire. Il me demande de lui montrer ma 1ère frontale et d'allumer ma 2ème frontale. Bref pas de pénalités, une belle pastille jaune collée sur mon dossard mais mon sac est à refaire 😂. (NDLR : je ne vous dirais pas quand mais j'ai retrouvé le sifflet... il était à droite😌). Après cet intermède, Vania et Laure vont me laisser et commencer à monter vers le refuge Bertone. Ce serait dommage que j'arrive avant elle !!! Le temps passe vite et me voilà dans le SAS de départ.

Aucun stress, il fait beau, pas trop chaud, en forme (ma montre me dit même que je suis à un pic de forme), mes amies sont là.

Une minute de silence sera réalisée en hommage à ce pauvre coureur qui s'est tué lors de la TDS 2 jours avant. Il y aura aussi les hymnes italiens et français. Je pars dans la 2ème vague (15 minutes après la 1ère) sur 5, chanceuse ! Ca me rassure car les barrières horaires sont calculées pour la dernière vague, cela me laisse 45 minutes de rab 😇

Départ tranquille dans Courmayeur, belle ambiance dans les rues. Rapidement on attaque la montée. Et là c'est étrange comme nos chaussures encore propres intéressent du monde. A 3 endroits, quelques gars regardent les pompes de chaque coureur. Un annonce le modèle et les autres écrivent !!! Bon sérieusement ça grimpe et je sors très rapidement mes bâtons. Nous sommes tous en file indienne, personne ne parle, c'est assez calme à part de temps en temps un hélico qui tourne et recherche une personne sans lien avec la course. Je lève régulièrement la tête car la massif du Mont-Blanc côté italien est grandiose et paraît si proche.



1er chronométrage à la Tête de la Tronche, j'avais estimé en 2h34 et j'y suis en 2h15 (1023ème). Un peu trop rapide ? Je continue dans un cadre grandiose vers le refuge Bertone. 

2ème chronométrage : 3h14 prévue et en fait en 2h51 (1066ème) au refuge Bertone. Je suis heureuse de retrouver Vania et Laure. On fait quelques photos. Je vois aussi Cédric un coureur de Yerres qui accompagne un pote sur la CCC. Elles ne peuvent pas me ravitailler. Je prends 2 petits morceaux de fromage mais j'ai dû mal à manger. Oups... je paie ma montée un peu soutenue... Il y a une belle ambiance. Je repars assez vite, boostée.




J'attaque une longue, douce et belle descente en sentier. Très agréable mais j'ai en tête les conseils : ne pas s'emballer maintenant !

Je perds notion du temps. Je retrouve Vania et Laure à Arnouvaz en bas d'une bien jolie vallée. 3ème chronométrage : en 5h04 (1174ème) pour 5h21 estimé. C'est bien j'ai géré, du coup je me suis faite doublée. Pas grave je sais qu'une belle montée m'attend après. Je vois Vania et Laure à l'entrée de la tente du ravitaillement mais elles ont disparu quand j'en ressors. Elles ont dû filer aller reprendre le bus pour repasser le tunnel du Mont-Blanc et retourner à Chamonix.

J'attaque la montée vers le Grand Col Ferret. Je fais le yoyo avec... des randonneurs belges, surpris de se retrouver au milieu d'une course ! Je monte à mon rythme, plus de rythme imposé par la file indienne. Plus je monte, plus ça souffle. Malgré le soleil, c'est glacial et très venteux au Grand Col Ferret. Estimée en 6h49, j'y suis en 6h45 (1261ème) Je ne suis même pas restée pour faire une photo, je me suis dépêchée de descendre un peu tellement c'était tempétueux ! Intenable...

Nouveau bloc de D- : 1000m à descendre. A la Fouly, je me doute que Vania et Laure ne seront pas là. D'ordinaire je bois le coca à l'arrivée d'une course mais là j'en ai déjà envie, envie de sucre "facile".

Effectivement, elles n'ont pas pu me rejoindre à temps. Pas grave, elles seront là au prochain ravito. Je n'arrive pas à me rappeler tout le trajet mais je me souviens de ces petits villages suisses hyper clean, de ses jolis chalets, de ses fontaines, de ses nains de jardin (non ce n'était pas une hallucination 😝). A la Fouly en 8h10 (1219ème) pour 8h13 prévu ! 

Prochain ravito - Champex-Lac- avec première assistance autorisée.

J'y vais sereinement. Je retrouve d'abord Cédric sur le chemin qui m'accompagne jusqu'au ravito où je retrouve Vania et Laure en 10h35 (1170ème) pour 10h47 prévu. Elles ont pu entrer toutes les deux et je me fais chouchouter. Elles m'apportent à manger, je mange mais je me force... je n'ai pas faim. Elles me racontent leur péripétie, elles ont attendu plus de 2 heures pour passer le tunnel du Mont-Blanc... Je mets un tee-shirt à manches longues, mets ma veste imperméable, installe la frontale. Je mange de la soupe, de pâtes, une compote, de la pastèque, du café et les filles me remplissent un biberon avec du coca non dilué. 


 

Il est 20h, il ne fait pas nuit mais déjà un peu sombre et un peu frais. Je suis à un peu plus de la moitié (54km et 3300m de D+ parcourus) mais je sais qu'il me reste 3 belles bosses 😆. Le long du lac, les filles m'accompagnent et font des photos ! Je tombe sur le panneau d'encouragements de la restauratrice. Elle l'a fait, trop sympa !

Et puis il faut remettre la machine en route, courir, jamais facile après les ravitos. J'attaque la montée, je monte, ça grimpe dans la nuit. Je suis barbouillée pendant au moins 1 heure. Je ne mange pas, je prends quelques gorgées de coca et de gaz car j'oublie à chaque fois que le coca est gazeux 😅. Ca débouche le nez 👃Plus de paysage, seulement la vue des frontales éclairées plus haut dans la montagne. J'ai ralenti, c'est dur, je monte doucement mais sûrement... Je passe le plan de l'Au je ne sais pas quand ni à quoi ça ressemble, les lieux sont un peu flous pour moi. Je passe la Giète en 13h52 (1110ème) pour 13h45 attendus. Bizarre de remonter des places alors que j'ai l'impression de mettre faite doubler sans cesse dans la montée...

Descente vers Trient, amnésie ? Aucun souvenir de ce tronçon... c'est grave Docteur ? Je devais être un peu déconnectée. La seule chose dont je me souviens est que j'ai pensé à Jupette qui avait dû abandonner à cet endroit 3 ans auparavant et que cela avait dû être dur après déjà 70km. J'ai reconnu l'église aperçue quelques jours auparavant. Trient atteint en 14h57 (1115ème) pour 14h53 attendu. Je retrouve les filles. Toujours pas envie de manger mais je prends tout de même un peu de soupe, de riz, le reste ne me fait pas envie. 

Je repars et ça remonte. Encore 2 belles montées. Celle là est moins pire que la précédente (seulement 700m de D+) et moins pire que la suivante. Ce qui est joli est la vue plongeante sur la ville de Martigny (pas très jolie de jour). J'arrive aux Tseppes en 16h43 (1083ème) pour 16h12 espéré. Allez tout schuss vers le dernier ravito avec assistance. Je ne sais pas ce que je fous mais je me rajoute une barrière horaire à 4h45 alors qu'il est 2h du matin au sommet. Du coup j'accélère dans la descente, je double du monde. J'attends impatiemment de reconnaître le chemin où j'avais avais encouragé Jupette sur l'OCC 2 jours avant. Je sais que lorsque je serai là je serai au pied de ma dernière grosse étape. 

J'arrive à Vallorcine mais ne voit pas les filles.

Je les appelle mais on est en Suisse, mon téléphone demande que je mette les numéros adéquats... je suis hors forfait 😉. Cédric qui est là avec son pote, me propose de m'aider mais les filles arrivent. Elles s'étaient mises à l'abri du vent et du froid et je suis passée devant sans les voir 😎. Je ne mange pas mieux, soupe, riz, crocodiles Haribo... Je change de frontale car la mienne clignote de temps en temps et ce n'est pas bon signe... Arrivée à Vallorcine à 3h20 du matin en 18h05 (1042ème) estimé en 17h48. Je reste presque 30 minutes à ce dernier ravito. Le temps est vite passé mais on n'a encore fait des photos, papoter, je suis contente de les retrouver. J'espère qu'elles n'ont pas eu trop froid car dehors ça pique.




Je laisse les filles et je sais que je les retrouverai à l'arrivée si tout va bien. J'ai réalisé que la barrière horaire était à 7h45 et non 4h45. J'ai en fait plus de 4h d'avance sur la barrière horaire 😎. Je me dis que je terminerai les 18km restant même en rampant 😂 maintenant que j'ai parcouru tout ce chemin ! J'ai froid. Avant d'arrivée au col des Montets, je fais une petite pause "buisson" ou plutôt au milieu des bouses 😁 derrière une barrière électrifiée. Après une montée de 30 minutes d'un faux plat, j'arrive au Col des Montets. Des jeunes ont mis un peu de musique ça fait du bien. Je profite de ce moment pour vous dire que les paysages étaient magnifiques, l'orga impeccable mais l'ambiance n'était pas terrible. En dehors des ravitos, c'était plutôt mort... 

Bref j'arrive au col des Montets et je sais que je suis au pied d'un mur de 700m de D+ en 4km. La montée va être rude. Les voitures stationnées au Col des Montets sont de plus en plus petites puis les conditions climatiques se dégradent. Je suis dans un nuage, le chemin est technique et par moment je ne vois pas où est le chemin. Seules les rubalises réfléchissantes avec la lumière de la fontrale me guident. J'en chie, j'ai froid, je bute plusieurs fois dans des rochers. J'hésite à m'arrêter pour mettre ma polaire mais j'ai la flemme d'enlever mes gants, ouvrir le sac... Je m'arrête tout de même pour avaler quelques crocodiles, je manque de jus... J'attends avec impatience le lever du soleil. J'avais déjà parcouru ce tronçon en rando mais dans l'autre sens et je ne me rappelais que c'était si long. Finalement le jour se lève mais pas le soleil. Il est caché par la brume et des nuages. Même la photo est floue... 😳

J'arrive enfin à la Tête aux Vents en 21h13 (1064ème) pour 20h46 prévu. J'ai galéré dans cette montée, j'ai géré. La jeune femme qui scanne les dossards sort de derrière les rochers à l'abri du vent, emmitouflée dans un sac de couchage ! La course n'est finie et le tronçon entre la Tête aux Vents et la Flégère après 89km n'est pas si simple car un peu technique, des marches, des rochers... Ce seront les 3km les plus longs... 

Enfin à la Flégère en 22h13 (1073ème) pour 21h45 estimé.

Petit ravito mais je ne m'arrête même pas. Je fais juste une photo car les nuages se sont un peu estompés et le Mont-Blanc, ses glaciers sont en face au soleil. La descente commence, je la connais, 7km et tout de même 800m de D-. Elle est longue, piégeuse avec toutes ces racines en travers. Il faut rester concentrée. Je sais que je finirai cette CCC dans les temps alors pas de panique, il faut juste avancer. Presqu'en bas, on me fait le coup de la passerelle. Ils sont malins, l'orga a placé deux gentilles mamie👵👵 pour nous faire avaler la pilule 😛. Il y a un peu de monde, obligée de courir... j'attends de voir les filles. Avant de faire la dernière petite boucle dans les rues piétonnes de Chamonix, je vois Laure. Je les retrouve toutes les deux. Nous allons toutes les 3 vers la place de l'Amitié.




Heureuse, je l'ai FAIT !!!



Ce n'était pas facile mais je n'ai jamais été dans le rouge. De la fatigue, des moins bien par défaut de nutrition mais pas catastrophiques. C'est le point sur lequel je vais devoir progresser ! J'ai eu faim pendant une semaine après... La course est passée si vite ! Je remercie encore de tout coeur Vania et Laure pour leur présence. J'avais pris les chronos de Vania comme référence... ma course a confirmé que l'on aurait vraiment pu faire cette course ensemble car on a presque fait la même course à 2 ans d'intervalle !!! C'était mon vitual partner... pas besoin d'une montre Garmin !!!


Mon mini road book avec mes passages théoriques :



Mes passages réels :









samedi 7 août 2021

Pralo vue presque du ciel (04/07/2021)

C'est souvent sur une course du dernier moment que l'on en profite vraiment. Séjour de 15 jours prévus à Pralognan la Vanoise depuis plusieurs mois, c'est seulement quelques jours avant notre départ qu'en discutant avec une copine Stéph je réalise que nous serons sur place le jour des trails de Pralognan la Vanoise.

Plusieurs formats proposés mais à seulement 2 semaines de mon dernier trail de 55km, je préfère ne pas prendre le risque d'en faire trop mais j'avoue qu'un petit trail de préparation en vue de la CCC tombe à pic ! Le format 30 km sera parfait. Laurent aussi s'inscrit sur le 30km.

Arrivée le samedi dans l'après-midi pour s'installer, faire quelques courses (du beaufort...) et retirer les dossards.


La pluie commence à tomber... Nous retrouvons Stéph, son mari et ses amis pour le briefing "Facebook" à 18h00 autour de cacahuètes, saucisson... En raison du Covid, pas de briefing sur la place du village mais un direct Facebook de l'organisateur, tout seul sur la place, sous la pluie 🌂, juste devant la caméra. Un peu dur à suivre... On retiendra l'essentiel : temps de m.... annoncé le lendemain à partir de 13h00 donc départ de la course avancée d'une heure. Moi qui espérait dormir un peu...

Réveil à 4h45 😪 pour un départ à 6h00. Heureusement que le camping se trouve seulement à 10 minutes du départ ! Il ne pleut pas, il fait doux, le ciel est un peu couvert mais les sommets alentours sont visibles. 5h50 entrée dans le SAS après contrôle de la couverture de survie. Je retrouve Stéph. Laurent est quelque part derrière 😏.



Je pars avec Stéph et nous papotons... longtemps et Steph fait le reportage photo 😀 

Je crois que nous allons juste un peu arrêter dans le dernier raidillon qui monte au Petit Mont-Blanc ! Mais même en bavardant nous avançions bien ! 



Nous doublons un peu quand ceux devant nous veulent nous laisser passer... bon juste à signaler un vieux ronchon misogyne qui n'a pas voulu se serrer et que nous avons finalement doubler une première fois avant un ravito puis une seconde fois après ce ravito... et on ne l'a jamais revu 😛..

Arrivées au niveau des crêtes, le soleil a commencé à faire son apparition. Sympa de se réchauffer un peu. Sur les crêtes, j'étais hyper concentrée... y'avait même quelques gendarmes qui étaient là pour surveiller qu'on ne fasse pas de hors piste 😂 Nous avons profité d'un photographe pour jouer aux princesses 😏. 

Puis nous sommes restées concentrées car pas question de mettre un pied en dehors du chemin. Après le passage de ces superbes crêtes du Mont Charvin, descente bucolique dans de jolies prairies fleuries. ayant déjà fait cette partie, je sais que ça sent l'écurie et je me sens en forme dans les descentes, je fonce. Stéph serre les dents et s'accroche derrière, elle a quelques courbatures d'une sortie la veille qui se manifestent dans la descente.

Finalement nous arrivons tout sourire sur la place de la Mairie en 5h26, 186/271 et 8/12 M2F, il ne pleut pas encore !

Ouf ! Contente d'avoir partagée cette course et rassurée sur ma forme. Prochain objectif : un gros morceau mais très impatiente, la CCC !