mardi 24 octobre 2017

Un ultra en Essonne : le Trail du Viaduc des Fauvettes 08/10/2017


Après ma déception à Annecy fin mai, j'avais très envie de retenter un ultra et pourquoi pas près de chez soi et sur un format un peu particulier : 6 boucles de 17km. Me voilà donc dès début juillet inscrite pour un ultra trail à domicile. La seule inconnue est le dénivelé par boucle.
J'y étais déjà venue en 2015 pour 5 boucles de 10 km. Pour la partie rétro c'est ici : compte-rendu.


le bazar...

Départ de Brunoy le samedi à 22h avec Vania et Nico. Il fait déjà nuit. Route dégagée mais belles averses, les essuie-glaces fonctionnent à fond. Pourvu que ça ne dure pas... Arrivée vers 22h30 à Gometz-le-Châtel, il tombe encore un petit crachin mais rien de bien méchant. 


dossard, tour de cou, gobelet

Après récupération du dossard, nous nous installons dans la pièce où chaque coureur a le droit à sa chaise. Drôle d'ambiance : chacun farfouille dans son sac ou ferme les yeux sur sa chaise. Ça ressemble à une "chambre d'appel" !


ça réfléchit !


en attendant le départ...

A 23h30, tout le monde est appelé dans la grande salle. Tout le monde rentre dans la salle. Les "abonnés" de la course sont présentés un à un... ainsi que les 8 filles présentes (sur 101 personnes ayant retiré leur dossard) ! Nous sommes peu nombreuses. Quelques consignes et il est l'heure de sortir pour prendre le départ. Sur la ligne je retrouve Steph le Savoyard et j'aperçois Luca Papi (encore lui, il est partout) ! Il pleuviote un peu. 


sur la ligne de départ !

On part lentement mais au bout de 30 minutes il ne pleut plus et j'ai chaud. J'enlève la veste il fait doux. Nous courons tous les 3. La première boucle va passer très vite : 2h14 ! Premier arrêt au gymnase : pose pipi - super pratique un WC dispo tous les 17km - et premier ravitaillement. Un peu déçue car pas de fromage, je prends donc des noix de cajou...

C'est reparti pour une boucle. Le manque de sommeil va commencer à se manifester pour moi. Tendance à tituber... Et ça ne va pas louper, première gamelle sur un chemin plat sans difficulté juste un petit caillou qui dépassait. Bref pas de mal mais c'était un petit rappel à l'ordre... Deuxième boucle en 2h33.

Troisième boucle ou comment le manque de sommeil est une torture. Je ne m'étalerai pas sur la nuit précédant la course : 4h de sommeil et de très grosses émotions. J'ai bien tenté une sieste mais je n'ai pu dormir que 30 minutes... largement insuffisant. Je vais souffrir sur cette boucle. Nico aussi mais des genoux lui. Je n'attends plus qu'une chose le lever du soleil et pouvoir fermer les yeux quelques minutes dans la chambre d'appel !!! Nico a sa frontale qui flanche, il se met à changer ses piles à l'aide de la lumière de son portable, et nous dit d'avancer. J'avance avec Vania mais Nico ne revient pas. Le jour se lève mais pas de soleil en vue. Le ciel est gris... Seule joie, nous voyons à Gometz-le-Châtel sur la ligne de départ Aziz, Fred et Fabrizio prêts à prendre le départ du 50km !


Fred, Fabrizio et Aziz avant leur départ

sur le parcours, ils rigolaient un peu moins ;)

Ils ont la pêche. Ça fait du bien ! Je profite du passage dans la salle pour changer de tee-shirt, m'allonger sur 2 chaises mais impossible de dormir. Vania en profite pour strapper son TFL qui se réveille... Un peu inquiètes car pas de Nico en vue... Boucle bouclée en 3h03 !

Quatrième boucle ou la boucle de la déception. Le jour s'est levé mais pas de soleil et j'en aurai eu bien besoin pour faire passer cette satanée envie de dormir. J'avais imaginé qu'à partir du jour une deuxième course allait débuter mais ce n'est pas le cas. Cette boucle sera égayée par le passage de Loïc, Patrick, Fred, Thierry, Aziz et Fred. A chaque fois, les encouragements nous font du bien. Nous allons beaucoup nous faire doubler par les concurrents des autres courses, tous sont très sympas avec nous ! Boucle courue en 3h27. 

Cinquième boucle : la plus dure psychologiquement car nous savons que nous devrons encore passer une fois sur tout le parcours. J'ai mal au pied gauche. Je m'arrête pour desserrer mes lacets. Avec Vania, sur le plat nous alternons marche et course. Seul moyen d'avancer encore. Des coureurs du 50km nous doublent notamment Annaïck avec qui j'ai partagé un bout de couverture cette année dans la montée aux Arcs sur la Course du Coeur. Elle fera même un podium. Elle a encore une belle foulée... mes pieds rasent le sol. Au ravitaillement c'est la même bénévole (je ne connais pas son prénom) qui nous encourage à chaque tour et nous aide sur le ravitaillement. C'était bien sympa !



c'était elle notre supportrice !


Temps passé sur cette boucle : 3h30.

Sixième et dernière boucle. Le parcours devient calme, les promeneurs du dimanche reprennent possession des lieux (il est 14h47). Malgré ma chaussure desserrée, j'ai l'impression que mon pied en a profité pour regrossir :) Nous ne parlons plus, nous sommes en mode automatique et parfois l'envie de dormir me fait tituber... mode zombie pour résumé !!!


devant ce fameux Viaduc des Fauvettes

Un peu avant d'attaquer la 6ème ascension du Viaduc des Fauvettes - envahi ce jour là par un regroupement de spéléologues - un coureur vient à notre rencontre (c'est Gilles l'organisateur de la course) 


c'est lui qui nous a fait courir les 3 derniers km

et nous dit qu'il s'inquiétait pour nous ! Etrange car malgré notre lenteur, tout va bien, nous ne sommes pas dernières et nous avons bien entamé la dernière boucle avant 16h. Après quelques foulées, il va m'avouer qu'on nous attend pour le podium. Vania et moi sommes 3ème ex aequo !!! Il reste encore 3km et il va nous faire courir le bougre !!! Sabine est arrivée à 14h30 et Vivi à 15h30. Elles nous ont attendu quelques heures... merci ! Nous allons jouer le jeu et courir jusqu'à l'arrivée. Il y a encore du monde pour nous accueillir et à manger !!! Boucle faite en 3h30 et 100km effectuée en 18h17'27, 57ème sur 101 partants et 68 arrivants.


toutes au complet !

Le podium est fait dans la foulée dans une ambiance bon enfant. Plein de cadeaux comme à l'habitude : miel, fromage, chocolat, bière. Que des produits du coin, du matériel de running aussi. Bien gâtée.



de bons produits locaux !
Encore une bien belle course. Beaucoup de souvenirs et la fierté d'avoir réussi mon premier 100 bornes. J'aurai même quelques points itra :


jeudi 12 octobre 2017

Trail des Fonds de Cayenne 17/09/2017


Un petit tour par Cayenne, sa forêt amazonienne, ses bêtes sauvages, ses orpailleurs... 
Ne rêvez pas c'était moins exotique. 
Retrouvailles de coureurs de la Team Necker sur le parking Carrefour de Flins sur Seine !!! 






Petite balade de 24km 400m de D+/D- dans les coteaux de la vallée de la Seine. Effectivement on passe bien sous une arche qui nous propulse dans la jungle bien verte des Yvelines ! Pas de crocodile mais certainement quelques grenouilles dans la mare :



Pas de bêtes sauvages mais quelques chasseurs bien décidés à ne pas perdre une seul dimanche de chasse surtout quand c'est le premier 😞
La course va bien se dérouler pour moi. En pleine préparation pour un trail beaucoup plus long je ne vais pas trop pousser et ça passe bien : 24,3km 400m D+/D- en 2h22'56 soit 200/341 et 7/27 V1F. Pour la petite histoire, j'ai bien failli ne pas avoir mon temps et classement car le chronométreur "manuel, visuel" a pensé que j'accompagnais un coureur qui arrivait : je devais être bien fraîche 😉
Ni orpailleurs ni trésors mais une bonne bière à l'arrivée 😃...

mercredi 6 septembre 2017

L'Echappée Belle : je me suis amuclatée ! (26/08/2017)


Vendredi 25/08 départ de Brunoy sous la pluie, direction Aiguebelle en Isère pour un retrait des dossards sous le soleil !
Avant de retirer son dossard, il a d’abord fallu vider son sac !!! Je me suis limitée au matériel. D’ordinaire c’est juste un contrôle de la couverture de survie et de la frontale mais là il a fallu tout déballer...
Le précieux bout de papier en poche, le tee-shirt récupéré, passage obligé par le café du coin pour la boisson pré-trail :  une bière bien fraîche ou pour certaines plus sages un Perrier citron !

 



Ensuite trajet en voiture vers l’appartement à Prapoutel, repas et puis préparation des sacs… il a tout fallu remettre dans l’ordre et pas trop tôt car la poche à eau ne rentre que lorsque le sac de vêtements obligatoires n’est pas dedans. 

Au programme :


La journée s'annonce belle :




Samedi 26/08, lever pour tous ceux du 47km à 7h00 car une fois n’est pas coutume, départ de course à 10h00. C’est tard. Pierre a déjà fait un aller-retour entre Le Pleynet et Prapoutel pour déposer Claire pour son départ du 85km à 6h ! J’ai bien dormi – enfin comme une veille de course - malgré un orage qui a grondé au loin dans la nuit. Nous arrivons vers 9h30 à Super Collet, station de ski d’où part notre course. Et là pas de bol, un nuage plus noir que les autres se vide ! 


Nous rentrons quelques minutes dans la voiture et voilà le soleil revenu !
Je vais vite déchanter… En sortant mon sac de trail du coffre de la voiture, je m’aperçois que l’embout pour la bouche de ma poche à eau s’est désolidarisé du tuyau. Coupé net. Usé. Kaputt.Pas de poche de rechange avec nous dans la voiture. Gentiment Vania et Laure demandent à quelques trailers s’ils n’auraient pas une poche à eau en rab mais échec. Dès que je me penche en avant la poche se vide… je suis mal barrée. Laurent avec un bouchon trouvé parterre me bricole tant bien que mal un bouchon adapté et étanche mais ça fuit quand même un peu… je vais être obligé, pour boire, d’enlever le bouchon en plastique et aspirer fort un mélange d’air et d’eau…
Bref il est 9h50 et nous voici tous les 5 au pied du télésiège.





Pierre avance pour faire quelques photos. Le départ est donné, pas la peine de se précipiter ça commence par une belle grimpette.


On marche. Vania et Laure partent devant. Je reste avec Laurent. Très rapidement nous sommes assez haut et les paysages sont magnifiques.








Les montagnes russes commencent tout de suite. Laurent est plus rapide que moi dans les descentes et moi dans les montées. Nous allons parcourir 11km ensemble puis je vais allez devant.






Il va se passer presque 5h30 avant que j’atteigne le premier ravitaillement de Val Pelouse. Je suis 325ème. Là je vais retrouver Pierre qui m’a apporté une poche à eau. Elle fait 1,5l contre 2l pour la mienne. Je préfère garder la mienne mais coup de bol la tubulure s’adapte sur ma poche à eau. Je remplis et mange un peu : 2 bâtonnets de saucisson, 2 morceaux de fromage, un peu de pastèque et de melon. Je bois 2 verres d’eau gazeuse et un verre de coca. Je remplis ma poche à eau. Je repars le ventre plein et ça attaque direct par une belle montée en plein champ ! Ma montre ne fonctionne pas très bien – mieux qu’en mode ultratrac – mais il y a encore des gags dans le kilométrage. La montée vers le sommet du Grand Chat est superbe. Arrivée à un col (je ne sais plus le nom), je vais faire une petite pose : enlever le sac et m’allonger 5 minutes max pour relâcher les muscles du dos avant d’attaquer la longue descente. C’est un chemin monotrace que l’on peut courir… Dur de courir quand on a marché pendant plusieurs heures avant… Mais finalement ce tronçon va passer très vite. Les paysages sont moins sauvages et minérales. J’arrive au 2ème ravitaillement après 4h11 de trajet. Je suis 260ème. En général sur les tronçons on l’on peut courir je remonte.


Ca fait du bien au moral. Seul hic il est 19h30 et je sais que le soleil se couche à 20h25. Il reste 13km. Je n’y serai pas avant la nuit. Un peu déçue mais bon tant pis je me console en me disant qu'il va faire moins chaud. Je mange presque la même chose : saucisson, fromage, banane, eau gazeuse, coca. Encore un remplissage de la poche à eau. Je range mes lunettes de soleil et installe la frontale. Je suis prête à affronter l’obscurité. Les 3 premiers kilomètres montent non stop, 500m de dénivelé pour arriver au sommet. J’ai en ligne de mire 3 filles que je n’arrive pas à rattraper mais qui ne me distancent pas non plus. J’allume ma frontale pour les 8 longs derniers kilomètres de descente. 8 kilomètres où il faut courir : seul moyen pour que ça passe vite ! Je cherche souvent les lumières de la ville mais la montagne est toujours sombre. Je rattrape les filles une à une et après c’est le désert… plus de luciole, ni devant ni derrière. Enfin des lumières, enfin Aiguebelle ? Non un hameau et encore des chemins à descendre. Personne à rattraper... Je trouve la fin interminable. Tout arrive, me voici enfin dans la vallée.


Il est 22h et je passe l’arrivée ! Je m’y prends comme une cloche pour secouer la cloche ! Obligée de m’y reprendre à deux fois. Vania, Laure et Pierre sont là. Manque juste Laurent qui est encore en course.


Les 17 premiers kilomètres sont vraiment les plus durs. Ensuite il y a des tronçons descendants assez roulants. Je finis plutôt en forme. Aucun problème gastrique, pas de douleur aux genoux. Je n'ai jamais autant bu : j'ai ingurgité 8 litres !
Très belle course, très beau parcours, très bonne organisation mais qu’est-ce que ça fait mal aux quadris… Comme dirait Captain Surf, j'ai un peu mourflé mais je me suis amuclatée !
Les autres ont aussi assuré. Bravo à Laurent d'avoir relevé le défi en parti seul : 11 premiers kilomètres ensemble puis j'ai filé.
Bravo à Loïc qui réalise l'exploit de boucler les 144km, à Laure qui comme d'habitude à exploser le chrono, à Vania qui a retrouvé la forme et à Claire qui était bien partie sur le 85km mais a été raisonnable face à la blessure !
Et un grand merci à Pierre qui a fait plus de kilomètres en voiture que ce que nous avons couru pour nous encourager, et entre autre me livrer une nouvelle poche à eau ! 
PS : j'ai marché pendant 3 jours comme robocop... il y a encore du boulot ;)