mercredi 24 juillet 2019

La Pastourelle : 2ème participation... dans le froid et les nuages (18/05/2019)

Si une photo peut résumer cette édition 2019 ça pourrait être celle là :

Pour un mois de mai, pas besoin de commentaires supplémentaires.
 
Ma première participation à la Pastourelle date de 2016. Avec l'Athletic Brunoy Club, j'avais déjà couru le Grand Cirque à Salers (Cantal) : 53km et 2670m D+ en 9h22'45 374/444 et 52/77 V1F.


Lien ici

C'est donc en toute connaissance de cause et avec impatience que j'attendais de refaire ce trail avec la team Necker rebaptisée Team Minions et avec son plus jeune sipporter !


Mais quelques jours avant, l'inquiétude pointait : météo catastrophique prévue... et malheureusement les prévisions sont plutôt exactes maintenant.

 

La veille, retrait du dossard à Salers sous la pluie, puis direction la Pasta Party sous la pluie, on retourne au camping à Mauriac sous la pluie !


Levée tôt le matin avec Jupette et Bip Bip... il pleut. Panique je n'ai pas pris de gants. Heureusement Jupette peut me dépanner d'une paire.

 
Afin de ne pas être trempés, nous allons tous les 3 boire un café dans l'hôtel situé juste au niveau de la ligne de départ et bénéficier d'infrastructures 3*** :

 


Je vais commencer à courir avec Jupette. Ma sinusite est bien installée et je sens que ça va être compliqué de respirer. Je m'accroche puis je vais laisser filer la copine mais avant nous aurons fait quelques photos dans la boue :



Tout est mouillé, boueux voire casse figure mais ce qui va me faire le plus souffrir est le froid : du vent, de la pluie voire du grésille, aucune visibilité... Je me répète à tue tête "je vais le finir" "je l'ai déjà fait" mais là c'est dur.

Juste avant le Puy Mary, le parcours sur les crêtes est particulièrement éprouvant. Le vent est glacial et la pluie s'est transformée en grésille et rebondit sur la veste imperméable. J'ai si froid aux doigts que je dois les réchauffer en les mettant dans les manches... donc impossible de me servir des bâtons. Seul réconfort au pied du Puy Mary, toilettes à disposition et distribution de soupes bien chaudes.

Etant donné les conditions climatiques, la montée du Puy Mary ne se fait pas. Je cours mais j'ai dû mal à respirer et dès que j’accélère j'ai mal sous le pied. Ca me fait rager : encore un trail où je ne suis pas au top. Malheureusement je serai encore gênée par la sinusite au Grand Duc...

Bref j'avance comme je peux. J'avance tout de même. Cela fait un moment que j'ai fait mon deuil de l'objectif chrono en 8h...


Cette année pas de bouchons quand les coureurs du relais nous rejoignent mais ce n'est pas tranquille. Ceux du relais pètent le feu et cherchent à nous doubler sans perdre de temps mais parfois les chemins ne le permettent pas et c'est pénible de sentir quelqu'un piétiner derrière soi.

Bruno qui a pris le relais d'Anne va me rattraper. Nous terminerons ensemble. Bruno grimpe bien mais a plus de difficultés en descente car il n'a pas de bâtons de trail pour le retenir. Cela change tout en descente. Cela me permet de finir cette course en me changeant un peu les idées.
 
 

J'en termine en 8h42'14, 493ème sur 638 au général et 27ème V1F sur 51 (52km et 2300m D+ à la montre). Ce n'est pas si mal vu mon état et les conditions météorologiques. Un peu déçue car j'espérais faire un peu mieux...
 
 
Et pour ceux qui le souhaitent voir en live, voici la vidéo de Bip Bip : lien


















dimanche 21 juillet 2019

Combiné à Saumur 12/05/2019



Saumur ?
1)  Saumur : Commune du maine et loire en région pays de la Loire, 27000 habitants, un chateau médiéval.
2) Saumure : solution aqueuse d'un sel saturée ou de forte concentration.

Bon le week-end club de l'Athetic Brunoy Club était bien à Saumur, ville du pays de Loire et point de trace d'eau salée dans les environs mais plutôt de liquide à base de raisin fermenté !!!

Les binômes du combiné !
Cette fois, le défi sportif n'était pas qu'en course à pied, car inscrite avec Laurent sur le combiné, il s'agissait de parcourir 12km sur la Loire en canoé puis de courir 17km ! La course à pied je connais un peu 😉 par contre le canoë je ne maîtrise pas. J'ai juste pour expérience quelques balades estivales sur rivière où je me laissais porter...

Après une journée de samedi pas très reposante (voyage, retrait dossard, visite du château, repas léger typique avec des fouées), nous voici de bon matin - pas très frais ni très léger - prêts à en découdre avec les pagaies.

Puce à la cheville !




Après récupération des gilets de sauvetage et pagaies, s'en est suivi une longue attente, au soleil heureusement.




Les Tourtiches sont équipés !




Puis vint le départ ou la cohue du départ. C'était un bordel sans nom !!! Bon avec  Laurent, nous avons tant bien que mal réussi à récupérer un canoë, passer la ligne de départ et fait la mise à l'eau. Nous avons déjoué, avec brio, le premier piège : les piliers du pont !!!



Rapidement, nous avons trouvé un rythme et Laurent me reprenait quand j'oubliais de bien plonger ma pagaie dans l'eau. On filait bien. 

C'est nous en jaune !

Les rives sont superbes !

On a doublé pas mal de canoë sans jamais nous faire doubler pendant les 12km.

A la plage du débarquement, nous sommes arrivés 3 canoës simultanément.

Superbe zone de débarquement !
 
En descendant, un peu chahutée et un peu les jambes coupées, je me suis retrouvée le cul dans le fleuve et de l'eau jusqu'à la taille !!! Chaque duo devait porter son canoë et l'emmener loin du bord. Heureusement des gars aidaient les duos mixtes à porter l'engin !!! C'est hyper lourd !



Nous avons ensuite couru à notre boîte pour récupérer des chaussures et chaussettes sèches ! Un petit passage pour Laurent aux 🙈. Puis nous avons commencé à courir. Sensations inhabituelles de ne plus avoir de jambes mais ça ne dure pas. C'est Laurent qui a donné le rythme ! Il faisait beaucoup plus chaud sur la route que sur l'eau et les paysages étaient un peu moins beaux. C'est tout de même passé vite car nous étions sur le parcours en même temps que ceux du semi et du marathon. Beaucoup d'animation tout le long aussi.

Laurent a bien couru, juste à la fin il a eu un coup de moins bien mais est reparti immédiatement pour courir le dernier kilomètre.

Comme j'ai un chat noir avec les puces... notre temps n'apparaissait pas dans les résultats. Il aura fallu 48h et un mail pour que notre résultat soit rajouté et encore il manquait une partie. Et en plus la loose, j'avais la cheville en sang à l'arrivée à cause de ce foutu bracelet puce...

Au final, nous terminons au classement général 85ème sur 222 et 22ème / 83 en équipe mixte, le tout 2h55'18. Nous aurons fait les 12km de canoë en 1h10, transition en 9 minutes puis 1h36 de course à pied.



Comment ça tête de mule ???



Les médailles s'imbriquent !


mardi 9 juillet 2019

Le Grand Duc, une lapalissade ? (30/06/2019)


Dire que ce trail ne serait pas une balade de santé est une lapalissade (il fallait bien trouver un mot rigolo parce que je n'ai pas beaucoup rigolé pendant la course…)  mais de là à penser que ce serait épique il y a un fossé !!!

Beau programme en perspective !
ça s'annonçait très chaud...

Tout a commencé à 5h du matin par déjà 22°C et un beau ciel étoilé. Bras nu, frontale en place (et lunettes de soleil à côté), même si le soleil allait bientôt se lever, je préfère voir où je mets mes pieds !!! 

Presque au complet sur le photo, Brunoy en nombre



Première épreuve : le contrôle du matériel obligatoire ! Et comme d'habitude, je me retrouve à vider mon sac pour montrer un bout de couverture de survie extraite du fond du sac ! Peu d'attente dans le sas, dernier réglage : doubles noeuds aux chaussures !
La course commence par une longue portion de route le long des gorges du Guiers Mort. Je suis déjà en nage. J’alterne marche et course. Je partage un bout de chemin avec Jipi qui est en pleine forme et gère son allure !


Puis nous quittons la route et slalomons dans les gorges par de petites passerelles métalliques. Tous les autres coureurs du club sont devant moi sauf Jipi qui avance avec ménagement. Je fais la "vieille sage" et lui dit : « ce n’est pas maintenant que ça se gagne mais c’est maintenant que ça se perd ».
Les gorges sont très belles, avec l’eau et les courants d’air des gorges, il y fait encore bon. Un bénévole plaisante et dit j'ai mis la "clim" pour vous. C'est bien vrai, il fait bon ! Nous montons doucement et débouchons sur de grands espaces. J'allais sortir mon téléphone quand Jipi a sorti le sien, je lui ai donc piqué sa photo car c'était trop beau au lever du soleil :

© Jipi 😉

Tout de suite après ce passage, premier ravitaillement :

Photo de Bruno Lavit Photography

Premier ravitaillement, je prends un verre d’eau c’est tout. Au deuxième, un verre d’eau. Je me souviens avoir commencer à manger ma première barre au bout de 2 heures. Je n’avais déjà pas faim mais a posteriori je pense que c’était déjà un poil en retard… bref j’ai géré un premier bas…
Puis je me suis accrochée, je ne me rappelle plus trop des paysages. Je crois que j'ai débranché le cerveau et me suis mise en mode automatique. Je jetais tout de même un œil régulièrement à mon road book approximatif. Avec du recul, j'étais absente, le corps en autonomie !

Le seul passage dont je me souviens clairement est la montée vers le sommet de la Grande Sure. Voyant ce qui m'attend, je m'arrête au niveau du col de la Sure (1676m d'altitude) et remet une couche d'écran total (merci aux bénévoles qui sortent et rangent les affaires de nos sacs) !!! J'attaque la montée (merci les 25 bosses pour l'entrainement technique), et plus j'avance plus c'est loin !!! Je croise Claire qui redescend déjà. Ah j'ai oublié de vous préciser que cette petite grimpette est en fait un aller / retour col de la Sure et avec le sommet ( à 1920m point culminant du trail) ! Claire a l'air très bien, puis je croise Philippe à moins que ce soit Philippe en premier, je ne sais plus. Puis je croise Patrick un peu cuit. Je lui propose mon remède magique :




Il en prend quelques uns et chacun repart de son côté. Je sais que je suis la dernière du groupe et loin derrière Patrick. Je monte et arrive à la Grande Sure. Superbe vue à 360° mais très brumeux. Je fais quelques photos tout de même (les seules pendant ma course) :

Vue brumeuse panoramique depuis la Grande Sure






Au moment de redescendre, je vais pour boire et là coup de stress, je n'ai déjà plus d'eau. J'ai déjà englouti mes 2 litres d'eau. Pas trop inquiète car en passant au col de la Sure, j'avais aperçu le ravitaillement en contre-bas. Arrivée au col de la Sure, les bénévoles proposent de l'eau (les mêmes qui m'avaient aider à mettre la crème solaire), j'en prends quand même un verre. Je repars et me retrouve derrière deux ânes chargés d'apporter l'eau pour le ravitaillement.

Photo de Bruno Lavit Photography

Je mets les 2 litres dans la poche à eau et repart. Je sais que la descente vers Saint-Laurent-du Pont va être longue : 12km et 1600m de D-. Cette descente ne va pas être une balade de santé... c'est interminable et casse-gueule. Sur plusieurs passages, il est interdit de courir 🚷... ça tombe bien car je marche pour tenter de rester debout. Ce n'est que de la monotrace, en dévers, avec petits cailloux qui roulent, terre séchée, cailloux recouverts de boue... tout y est pour se casser la margoulette... bref je vais me vautrer deux fois à cause de cette foutue boue qui cache de beaux rochers bien lisses... Coude un peu arrachée en surface et un bel hématome... Pendant la descente, je n'arrête pas de penser : je m'arrête à Saint-Laurent-du-Pont ou je repars ? Je tourne en rond. Je sais qu'il restera plus de 30km et que je suis limite avec la barrière horaire. Dans ma tête, j'ai déjà arrêtée mais plus le ravitaillement approche plus je me dis que je voudrai y être avant la barrière horaire par fierté.

Je recommence à courir dans la descente de la Chapelle Notre Dame du Chateau (la veille j'avais plaisanté en disant que ça ferait un beau parcours de cross...) :



Arrivée sur le goudron dans la ville, il est 15h15. C'est intenable. Il doit faire plus de 40°C au soleil. 

Avec la montre au poignet

J'accélère, avec le peu de jus qu'il me reste mais on nous balade car -c'est con car j'ai décidé que je ne repartirai pas- mais je veux arrivée (par fierté ?) avant la barrière horaire à 15h30 sur le stade. Il fait chaud, c'est dur, je craque, j'ai les larmes aux yeux... je n'en peux plus de ce f.... parcours en ville. Je maudis les organisateurs... Et puis une voiture me double, je vois des gars du club qui n'auraient pas dû être là mais sur les chemins devant moi. Ils ont arrêté aussi à Saint-Laurent-du-Pont. Je suis dégoûtée car ça recommence comme à Doussard il y a 2 ans. J'arrive au stade à 15h25 et retrouve Patrick comme à Doussard il y a 2 ans. C'est un cauchemar. Je suis dégoûtée. Patrick se décide à repartir. Je reste seule au ravitaillement dégoûtée, je bois mais n'ai toujours pas faim.

Je n'ai pas les clefs de la voiture, pas d'affaires pour me changer... Je vais finalement un peu plus loin dans la rivière pour me rafraichir les jambes. Puis finalement comme c'est calme, je vais me baigner, rincer mon linge, le faire sécher au soleil.




Je vais bien. Je n'ai aucune douleur musculaire ou articulaire, c'est la sous-alimentation qui m'a plombée... 
Je suis DNF mais juste satisfaite d'avoir couru 47km et 2100m D+.






Après calcul j'ai bu 8 litres, mangé une barre de céréales, 4 ou 5 petits morceaux de fromage et un morceau de pain... je me rends compte que je n'ai rien mangé... heureusement que j'avais remis de la poudre dans mon eau... Je sais ce que je dois revoir pour le prochain ultra !!!

Vraiment désolée pour ceux et celles si prêts du but qui ont été arrêtés à 19h00 suite à la neutralisation de la course, félicitations à ceux qui ont pu terminer grâce au shunt et pour les autres -qui comme moi qui n'ont pas terminé- je comprends 😉

Et pour ceux qui voudraient voir en vidéo ce que cela donne vous pouvez regarder la très bonne réalisation de Bruno Poulenard sur YouTube :  lien