dimanche 5 juin 2016

La Pastourelle, la rebelle 21/05/2016

Deux semaines jour pour jour après le trail de Sens, me voici sur la ligne de départ de la Pastourelle ou plus exactement du Trail du Grand Cirque ! Au menu 53km et 2600m de dénivelé.





Cela a commencé la veille par un peu plus de 500km de voiture réalisés sans encombre de Brunoy à Mauriac. Dans cette jolie petite ville nous attendait un camping sympathique, vert, aéré :



Nous avons rapidement pris possession des lieux, défait nos affaires. J'ai accepté le lit à étage... j'espère que je pourrai y monter le lendemain... En fin d'après-midi direction Salers à 25km pour le retrait des dossards, un peu de tourisme et la pasta party. Egarés dans un village, nous allons croisé " l'affreux Jojo " qui va nous indiquer notre route avec beaucoup de bonne humeur et de manière très bavarde. Le village de Salers est superbe sous le soleil de fin de journée.







Des vélos tout jaune, posés partout, une centaine au total dans tout le village, annoncent le passage prochain du Tour de France :





Un petit tour par le belvédère va nous faire prendre conscience de l'environnement magnifique où nous nous trouvons et surtout laisse entrevoir le puy Mary, le puy Violent...









Le repas de la pasty party est simple et bon. Quelques produits nous rappellent que nous sommes à Salers : l'énorme meule de Cantal Entre-deux (40kg) et la bouteille de vin rouge nous rappellent que nous sommes bien en Auvergne.







L'ambiance est excellente, le repas commence de jour, assis et se termine de nuit debout sur les bancs !!! Par hasard, je croise Pascal (et sa femme), une vieille connaissance alias Pirate des Caraïbes sur le 32 km.





Retour au camping et dodo. Le ciel est clair et annonciateur d'une belle journée demain.
Lever à 5h30 sans difficulté, départ 6h30 direction Salers. Le fond de l'air est un peu frais mais ça ne va pas durer.
Direction le Belvédère pour s'approcher de la ligne de départ, faire le dernier pipi, les derniers réglages et la photo de groupe !



Après un petit briefing la course va partir plutôt doucement dans les ruelles du village avant d'attaquer des pentes douces. Première surprise : par rapport au profil de la course je pensais marcher dès le début mais en fait ça se court !!!





Au premier ravitaillement, je vais apercevoir " l'affreux Jojo " avec du monde. C'est le début je cours. Antoine fait le plein, Félix aussi Vania s'est déjà envolée depuis un petit moment à la faveur d'un ralentissement...
Les kilomètres vont ensuite défiler et des vues magnifiques se dévoiler, de grandes étendues herbeuses, du vert à perte de vue. La température est idéale : du grand soleil et un peu d'air.
Il y aura ensuite une belle descente dans une belle forêt de hêtres. Le chemin est le lit de la rivière : condensé d'eau, de racines, de pommes de pin, de boue... Antoine va me rattraper et nous allons faire un bout de chemin ensemble. Je vais même lui offrir le spectacle de 2 belles glissades sur les fesses... Je flippe un peu car j'ai peur de laisser un peu de jus dans cette descente (mauvais souvenir de l'Aravis Trail...). La première barrière horaire est en bas dans la vallée. J'y serai avec de la marge.

Je vais repartir seule du ravitaillement, Antoine fait une pause... à la mairie. C'est le début d'une longue montée. J'utilise les bâtons et trouve ça plutôt pas mal, les quadriceps ne brûlent pas mais je suis limitée par la respiration... Ça n'existe pas des bâtons qui feraient aussi bouteille d'oxygène ??? Quelques plaques de neige sont encore présentes versant ubac. 













Enfin le Puy Mary en vue. Petite descente vers le col du Pas de Peyrol (1589m) pour un ravitaillement assez chiche... Je vais profiter des infrastructures touristiques : les WC. Ils tombent à pic car depuis plusieurs kilomètres j’y pensais et impossible de trouver un seul arbre ou rocher… Le ravitaillement va être galère, un seul jerrican d’eau présent et qui coule au compte-gouttes !!! Si j’avais su j’aurai rempli ma poche à eau aux WC, ça aurait été plus rapide...
Je vois les coureurs qui descendent du Puy Mary (1783m) par un chemin de larges marches. Je me demande bien par où nous allons monter car nous commençons la montée par… une descente sur la route.



Finalement le sentier va apparaitre… oh oh… La grimpette va s’effectuer par un chemin un peu neigeux, très caillouteux voire même très rocheux. Belle grimpette bien raide. La vue en haut est splendide et mérite bien quelques photos !!!





La descente va être mouvementée car je vais subir l’ATTAQUE de nuées de moucherons. Quelle horreur… J’ai dû courir la main devant le nez et la bouche… Je ne suis PAS une SALERS !!! Arrivée au col, le parcours se poursuit sur la route et les attaques sont nombreuses et prolongées… J’accélère et me demande à quelle vitesse je pourrai les semer mais je n’y arrive pas…  Elles disparaissent comme elles sont apparues : brutalement !


La partie de course qui va débuter ne me paraissait pas si terrible sur le profil papier mais en fait ces 7 montagnes russes sur le chemin des crêtes vont être interminables. L’organisation ne va pas aider les coureurs du 53 km qui vont retrouver les nombreux coureurs du 32 km et ça va bouchonner… Je vais y perdre au moins 15 minutes… Dans la file d’attente, j’ai le temps de faire des photos, de faire de grands signes à Maryse et Sylvie qui sont quelques dizaines de mètres derrière moi.



Arrivée au Puy Violent où la vue est superbe et surtout car c’était la dernière grosse côte avant une longue descente en pente douce de plusieurs kilomètres. Depuis un moment je me dis quand est-ce que Maryse et Sylvie vont me doubler ? Elles vont bien arriver et me doubler tranquillement. Elles filent. Arrivée à Saint-Paul de Salers où un superbe rocher surplombe le village. Dernier ravitaillement et surtout dernier répit avant l’assaut final : 2 km de côtes pour terminer…  Les bâtons sont bien utiles à ce moment là. Finalement je vais doubler Maryse et Sylvie car Maryse se la joue « allègement maximal de l’estomac »… c’est con pour elle.


Je vais reconnaitre les oriflames de la course qui étaient en place déjà la veille sous le belvédère et Adeline sera là à s’époumoner au pied de la dernière ascension. L’arrivée n’est plus très loin mais je ne connais pas le chemin et me méfie. Je vais tout de même me remettre à trottiner. Cette fois, c’est Chrystèle et Olivier qui sont là pour nous encourager à quelques centaines de mètres de l’arrivée. Une fois l’arrivée passée, une bouffée d’émotion va m’envahir…



Beaucoup sont déjà arrivés car j’ai pris mon temps et le pire est que je ne l’ai pas vu passer… Au final, je vais mettre 9h22, 374 / 444 au scratch et 14 /24 V1F (toujours aussi peu de filles : 53 femmes et 391 hommes finishers). Ma montre (qui s’est encore éteinte 2 km avant l’arrivée) va moucharder et me dire que sur les 9h22 je ne me suis pas déplacée pendant 1h20 !!! Putain mais qu’est-ce que j’ai foutu : bon 15 minutes de bouchon, 5 minutes pause WC, 10 minutes remplissage laborieux de la poche à eau, 3 arrêts rapides – 4 minutes - au ravitaillement et 4 pauses photos de 2 minutes cela fait un total de 50 minutes. Reste 30 minutes ? C’est un mystère à moins qu’en réalité ce soit 20 minutes de bouchon,  8 minutes pause WC, 14 minutes remplissage laborieux de la poche à eau, 3 arrêts pas très rapides – 6 minutes - au ravitaillement et 4 grandes pauses photos de 5 minutes cela fait un total de 1h20 !  Je n’ai pas vu le temps passer ! J’ai fait une course désynchronisée !!!







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