Et dire qu'il
y a un an je disais avec détermination « non non je ne la referai pas »… et
quelques mois plus tard j’étais dans les 500 premières à m’inscrire !!! Le défi plus fort que la raison !
Nous sommes déjà le 5
décembre. Arrivée à 16h à Lyon sous un beau soleil d’automne. Cette année, ce
n’est pas patte blanche qu’il fallait montrer mais accepter une fouille au corps par une
fille pas très souriante qui regardait mon sac avec défiance... Drôle d'ambiance...
Hall Tony Garnier |
Retrait
du dossard, cadeau récupéré en à peine 10 minutes puis détour devant 2 ou 3 stands pour baver avec en arrière pensée le calendrier 2016... puis cap vers le
sympathique stand Des Bosses et des Bulles. Matthieu Forichon dédicace avec
application son dernier tome.
Fait en quelques minutes ! |
C'est moi ! |
Puis le grand n'importe quoi des sacs. J'ai suivi à la lettre le message des organisateurs : pas de gros sac à Saint-Etienne. J'ai donc gardé un petit sac à dos version minimaliste et laisser le reste à Lyon.
Un petit coup de téléphone et Vania et moi retrouvons les 3 gars de Brunoy et croisons Nathalie Mauclair, toujours disponible même pour une petite photo.
Un petit coup de téléphone et Vania et moi retrouvons les 3 gars de Brunoy et croisons Nathalie Mauclair, toujours disponible même pour une petite photo.
Le Club des Cinq |
Avec Nathalie Mauclair |
Il est
18h30, direction la navette. Nous montons tout de suite dans un car mais je suis stupéfaite par la taille des sacs : ils sont énormes...
Une petite heure de route pour rallier
Saint-Etienne. Le car est plein et il fait super chaud. Un petit selfie des
brunoyens ! Tout le monde a encore le sourire…
Il est 19h30 et arrivons à Saint-Etienne. Il fait nuit mais doux. Nous accompagnons deux des garçons au Flore pour leur repas et j'en profite pour faire un petit coucou à Fred de la Course du Coeur qui vient d'en terminer avec la moitié de sa 180 ! Il a l'air frais ! Je l'envie d'avoir fait vu les superbes paysages du parcours de jour. C'est l'inconvénient de courir la nuit !
Nous laissons rapidement les gars de Brunoy, et avec Vania nous allons au Parc des Expositions. 2ème contrôle : "Bonsoir Madame, est-ce que vous avez un couteau, une fourchette ?" Je réponds : "Non". A peu de choses près, j'ai failli manger mon taboulé avec les doigts ! Nous pouvons enfin nous poser et manger notre gamelle.
L'attente dans le brouhaha est je trouve un des moments le plus typique de la Saintélyon.
Je me suis installée avec les écouteurs sur un bout de tapis de sol partagé généreusement par Vania et regarde autour de moi. Il reste encore 3h30. Et là j'observe tous les styles : celui qui dort et ne bouge pas d'un iota (Il respire encore ? Impossible à voir car il s'est couvert le visage), celui qui essaye de dormir mais gigote sans arrêt dans son sac de couchage, celui qui va mettre 3 heures à se changer et à faire, défaire, refaire son sac (d'ordinaire il fait ça en 30 minutes...mais là il a le temps...), celui qui ne tient pas en place et va parcourir 5 ou 6 fois le Parc des Expo (avec ou sans café à la main) et ceux qui comme moi observent car avec l'excitation générale, impossible de dormir. Mon sac est fait efficacement et j'attends.
Et puis vers 23h30, agitation générale. Direction les camions pour déposer son sac puis direction l'arche de départ. Vania et moi ne retrouvons pas les gars de Brunoy qui ont dû se mettre aux avant-postes. Je retrouve Fred. Une dernière photo avec Vania et Fred avant le départ (oui je sais il manque le flash) :
CDC for ever ! |
Prêtes ! |
Je m'étais fixée une mini feuille de route même si je sais qu'en trail ça ne se passe rarement comme on l'a imaginé : 7km/h, boire toutes les 15 minutes, manger tous les 10km et TERMINER. Que de bonnes résolutions... C'est confiante que je suis partie plutôt en fin de peloton soit environ 7 minutes après les premiers départs. Au final, le plan s'est presque déroulé sans accroc car les conditions climatiques étaient idéales : fraîcheur, ciel clair, terrain sec et une superbe lune orange.
Cette année pas de bouchon mais beaucoup de monde encore. Le danger venait plus de chaussures qui trainaient devant, derrière, que des cailloux. J'ai vu pas mal de gamelles, de boiteux... y a eu de la casse encore. Au bout de 40km environ, le trafic a commencé à se fluidifier. C'est aussi à ce moment que j'ai commencé à m'endormir : sensation étrange de tituber... Heureusement Vania m'a tenu éveillée ! Pas besoin de planter une tente !
C'est aussi à cet instant que j'ai commencé à avoir mal au bide... ça se limitera heureusement à quelques arrêts... Bon afin de limiter les désordres intestinaux, je vais revoir drastiquement à la baisse le ravitaillement mais sans conséquence :
Ravitaillements baladés (100%) ingérés (50%) ... |
Le petit matin a été apaisant pour le corps et les yeux. Enfin pouvoir éteindre sa frontale (penser à mettre une frontale plus efficace sur la liste pour le Père Noël...), ne plus regarder ses pieds, et profiter de superbes vues sur les monts lyonnais. Plus le courage de sortir le téléphone mais un photographe se serait régalé. Pas d'hallucination cette année dans la plantation de sapins : les mouettes n'étaient plus là !
C'est vers 50km que j'ai repris du poil de la bête, j'étais bien. Malheureusement c'est là que Vania a commencé à serrer les dents. Je sentais bien que quelque chose n'allait pas. Après discussion avec elle et 15km avant l'arrivée, c'est à contre-coeur que je l'ai laissée... Face face avec moi ! Plus question de tergiverser : COURIR !
Ces 15 derniers kilomètres vont passer très vite malgré quelques difficultés connues notamment la côte de l'aqueduc. Je vois de plus en plus de monde marcher sur le plat et je l'avoue... je prends un malin plaisir à doubler les grands costauds !
Le résumé en chiffres de ma course :
Distance
|
Temps
|
Vitesse (km/h)
|
Classement
|
|
St Christo en Jarez
|
15,3 km
|
1h47
|
8,58
|
4219
|
Ste Catherine
|
27,8 km
|
3h29
|
7,35
|
3643
|
Saint Genoux
|
40,0 km
|
5h25
|
6,33
|
3048
|
Soucieu en Jarrest
|
51,2 km
|
7h08
|
6,53
|
3212
|
Chaponost
|
61,3 km
|
8h40
|
6,61
|
3077
|
Hall Tony Garnier
|
72,1 km
|
10h09’59’’
|
7,24
|
2961
|
Referai ou referai pas ?
Beau résumé de cette participation qui nous transporte avec toi sans se fatiguer !!!
RépondreSupprimerBel effort.
Bravo Caro. Superbe récit et belle remontée sur cette sainté !
RépondreSupprimerLoic
Je me régale à lire tes CR.
RépondreSupprimerPatrick
Ton récit captive, il montre le film de la course...et c'est en te suivant que j'ai appris pourquoi courir aussi longtemps nous plait, c'est comme quand j’engloutis la tablette entière de chocolat et ne pas me contenter d'1 seul carré: c'est parce que c'est bon!!
RépondreSupprimerEt oui à un moment donné, cela ne suffit plus d'1 simple footing, cela ne suffit plus d’Être raisonnable...Tu, nous, sommes passionnées et toute passion s'exprime dans la démesure...
Avec de l'intelligence " féminine"
Bravo Pacer!
Vanietta
On veut un récit du trail de Bures !!!
RépondreSupprimerCa risque d'être un peu sommaire meme si tu nous racote ta course par le menu...
Biz. Fred.
En cherchant bien, j'aurai bien 1 ou 2 anecdotes à raconter !
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