jeudi 30 juin 2016

Le Grand Trail du Saint Jacques 11/06/2016

Dernier trail avant les grandes vacances mais le plus long et le plus dur, pour le compte-rendu aussi !!! Direction l'Auvergne, 2 fois à 3 semaines d'intervalle, ça frise l'obsession. Après Salers, me voici au Puy en Velais précisément. Bon je n'y vais pas avec mon bâton de pèlerin mais avec mes bâtons en carbone hightech (merci mon chéri) !!! Chacun ses motivations, pour moi elles sont sportives !
Trajet agréable le vendredi sur une route déserte. De l'essence à profusion... Pique-nique à l'aire d'autoroute des Volcans d'Auvergne pour profiter d'une belle vue, un peu brumeuse, sur la chaine des volcans après une rude montée gravie fièrement :

Allez c'est juste un échauffement !
Au loin des volcans

Première étape : installation dans la chambre de l'hôtel Le Régional... Bref sans rentrer dans le détail si vous voulez une chambre bien placée, pas chère c'est la bonne adresse. Si votre niveau d'exigence est plus élévé, passez votre chemin...

Deuxième étape : garer la voiture sans risquer le PV : que du stationnement payant partout dans le Puy et impossible de payer plus de 2 heures (ai compris ça après plusieurs va-et-vient de mes pièces). En plus, pas rassurée car les locaux m'ont dit que ça dégainait très vite... Bon pour détendre la police municipale , j'ai tenté l'approche touriste sportif : j'ai mis une copie de ma carte de retrait de dossard et ça a marché...

Troisième étape : retrait des dossards dans la vieille ville.


Après plusieurs heures au volant, cette petite balade à l'aveugle était bienvenue pour détendre les guiboles :

En déambulant...
Le village de la course au pied de la célèbre statue sur le rocher Corneille

L'église Saint Michel d'Aiguilhe sur son rocher

Le sésame en poche, les besoins vitaux du traileur amateur reviennent : la recherche du repas idéal. Pendant la recherche, quelques produits locaux flanés :

Du miel, de l'alcool de verveine, des lentilles

Et puis une vitrine de salon de coiffure un peu particulière :



Bon je sais, un peu improbable, de caser des photos de barbies dans un blog de course à pied mais j'ai réussi !!!
Et aussi un superbe trompe-l'oeil sur une façade de bâtiment et sur une armoire électrique : 

Façade d'immeuble

Armoire électrique !
Pas facile de trouver une pizza quand les restaurants veulent fermer tôt parce qu'à lieu le premier match de l'équipe de France à l'Euro...
 
Bon si on passait aux choses sérieuses car l'objectif est bel et bien le Grand Trail du Saint-Jacques. Voici le programme : 71km 2600m D+


Rendez-vous est donné à 7h pour prendre la navette pour aller sur le départ à Saugues. Vania va avoir un gros coup de stress après s'être rendue compte qu'elle avait oublié son ticket dans la chambre... mais bon le chauffeur la laissera passer !
Nous prenons la route, le ciel est bleu, le soleil brille, il fait doux. Je ne sais pas si le conducteur veut nous stresser mais il nous met de la musique roumaine ? Il a peut-être regardé le foot hier soir et veut se venger... Peu de filles dans le car...
Arrivée à Saugues une heure avant le départ.

Il est tôt !

Il y a un petit vent frais qui nous pousse à aller boire un café bien chaud et à attendre à l'intérieur de la salle des ventes des bestiaux !!!

Devant les parcs à bestiaux

La course va partir tranquillement et commencer à monter doucement. La machine est dure à mettre en route. Je ne vais pas partir trop vite mais malgré tout vers 15-20km j'ai l'impression de payer le contrecoup d'un départ trop rapide. Je vais grimacer pendant pas mal de kilomètres. Les paysages sont variés, très beaux. A partir de 30km environ, même si la grosse difficulté va arriver, je ne vois pas le temps passer. Je ne vais pas faire de photos comme je me l'étais promis après la Pastourelle, pas de tourisme pendant la course...
Il devait faire nuageux avec averses mais le ciel est bleu et la température va monter doucement... Lors du briefing, on nous avait dit qu'il y aurait à parcourir un tronçon de voie romaine, une longue ligne droite de quelques kilomètres. Je vais avancer avec ça en objectif mais finalement ça ne sera pas si terrible. 
Je vais avancer avec pour buts : les ravitaillements, une éolienne gigantesque, un émetteur TV que l'on voyait déjà depuis très longtemps. Au final, les kilomètres défilent et tout va bien pour moi. Je me sens mieux et lorsqu'avec Vania nous croisons une jeune femme promenant ses chèvres, ce n'est pas une hallucination. La preuve, cette photographie qu'un coureur a faite !

La preuve de ma lucidité

Les kilomètres vont défiler malgré la chaleur, quelques haltes aux fontaines rafraichissantes sont les bienvenues !!! Nous courons finalement toujours avec les mêmes coureurs avec qui on joue à se doubler. Les stratégies divergent : un couple va nous doubler dans la matinée à bonne allure. Vers 13h, nous allons les redoubler : ils se sont arrêtés à une table pour pique-niquer !!! Ils vont nous redoubler dans l'après-midi !!! Finalement un bon sandwich saucisson c'est pas mal aussi !

Les 20 derniers kilomètres vont être les plus longs car les paysages vont être moins sauvages, légèrement descendant, on peut courir mais l'organisme a plus de mal à courir et la fatigue des articulations se fait sentir. Afin de tenir, nous allons sur certains tronçons alterner marche / course très fréquemment. La fin du parcours ne va pas être de tout repos pour Vania qui va lutter contre une douleur au genou et on ne va pas être gâtées car à quelques kilomètres de l'arrivée on va nous faire traverser un champ de gros rochers... on dirait presque un décor de cinéma !!! Trois kilomètres avant l'arrivée, je vais laisser Vania marcher (vite) pour continuer à trottiner. Finalement j'arriverai quelques minutes plus tôt. La dernière ligne droite est belle mais exigeante mais dans l'ambiance j'ai tout couru dans le Puy en Velais !

 
Au final, j'aurai mis 11h53'21, au scratch 138ème/199, 7ème/11 V1F et 11ème/18F. Seulement 18 femmes "finisher" sur 199 arrivants (9% de femmes...).
La montre n'aura pas tenu la distance :


Par contre les chaussures même neuves ont assuré. Même pas une ampoule. Suite à la désintégration des Cascadia 10 pendant la Pastourelle, Brooks m'a envoyé une nouvelle paire de Cascadia 11. Bon elles auront pris un peu de boue mais sans plus :

 

J'ai récupéré le tee-shirt finisher Raidlight taille L, une belle chemise de nuit encore... La bénévole m'a dit qu'il n'y avait plus de taille S depuis 14h30... Il aurait fallu faire le parcours en moins de 5h30... 



Ce sera mon seul coup de gueule car l'ensemble de l'organisation était géniale, les bénévoles super gentils, serviables, le parcours très beau. Et à noter sur les ravitaillements, il y avait du salé : chips, fromage, Tuc... le rêve de tout trailer !

 

3 commentaires:

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