dimanche 11 décembre 2016

L'Origole c'est pas de la rigolade ! 03/12/2016

A chaque fois que j'ai entendu parler de l'Origole c'était pour parler du taux énorme d'abandons, d'une course très dure où il y a à peine 50% de finishers... Mais même pas peur !!! Et cette année aucune envie de me faire bousculer sur les sentiers de la Saintélyon donc dernier défi de l'année 2016 en version local le Grand Trail de l'Origole : 500 inscrits contre 5000 !


55km 1790m de D+/D- en nocturne dans la Vallée de Chevreuse ça ne peut pas être pire que 72km à minuit entre Saint-Etienne et Lyon ! 

Voilà le programme !


Alors go go je me suis inscrite sur le 55km. L'envie de faire le 110km m'a titillée mais peur d'être limite au niveau des barrières horaires et d'être lassée des collines de la Chevreuse !!!

Trajet fait en voiture avec Loïc qui va aussi courir la boucle de 55km. Derniers préparatifs faits presqu'au chaud (enfin un peu frais tout de même le gymnase...), retrouvailles avec Fred de la Team Silca Course du Coeur. Séance photos pour immortaliser tout ça.

Loïc est prêt !
 
Quand 2 coureurs de la Course du Coeur se retrouvent ils font des Coeurs !

Un peu avant 19h30 direction la ligne de départ. Il fait 3°C ! Je me retrouve au milieu de grands gaillards...grrr...désolée je grogne... qui me bousculent "gentiment" avec leur sac ou coudes. J'ai l'impression d'être dans le métro aux heures de pointe. Bref nous partons et enfin un peu d'espace et d'air frais. Pas de bouchons, quelques petits ralentissements au début mais bienvenus pour calmer les ardeurs du début !!!

Je vais courir une heure environ avec Fred mais je sens que je vais un peu trop vite. Je le laisse filer car lui part normalement pour 2 boucles. Je ne me sens pas super en forme pourtant aucune douleur pas de coup de pompe pas de problème gastrique ! J'essaye d'avancer sans me poser trop de question, de toute façon pas le temps de trop réfléchir : en côtes je marche, dès le sommet atteint il faut courir car le froid est vite saisissant et se lâcher dans les descendes mais en faisant gaffe car les cailloux ou racines sont silencieusement en embuscade sous les feuilles mortes. Le parcours est une succession de montagnes russes sur les flancs de collines. Le parcours est machiavélique. Il faut sans cesse relancer la machine.

Un seul ravitaillement est prévu sur la boucle. Il est au km29. Je m'y arrête avec comme objectif de manger du fromage ou autre met salé et remplir ma poche à eau. Pas de fromage... juste quelques miettes de chips... un peu déçue. Remplissage de la poche à eau pas facile : enlever le sac, enlever les gants (le plus dur sera de les remettre quand on a transpiré dedans...), choper une bouteille et trouver un bout de table pour poser son sac... bref c'est tellement chiant que je ne remets pas de poudre dans mon eau. J'espère ne pas le regretter. Je repars vite car je devine aux discussions autour de moi que pas mal de coureurs ici abandonnent... et je suis gelée. La nuit est glaciale et le sol est bien dur voire glissant sur les parties dégagées. 

Quelques endroits me font lever les yeux du sol : un passage dans une parcelle de sapins où à cause de l'odeur de sève et du magnifique ciel étoilé je me serais crue dans le Jura, et aussi la belle abbaye de Vaux de Cernay sous les projecteurs.

Sur la seconde partie de course, je vais trouver un rythme et me retrouver avec des coureurs qui ont sensiblement mon allure. Je ne me fais plus doubler. Je commence même à doubler un peu. Pas de coup de pompe, je vais avancer régulièrement au même rythme. Les derniers kilomètres vont se faire en partie sur du bitume et finalement j'ai encore du jus car j'arrive à dérouler et je vais doubler pas mal de coureurs qui terminent ou de coureurs qui se ménagent car ils n'en sont qu'à la moitié de leur périple.



Je pensais qu'en 8h30 être dans les dernières mais il y avait encore un peu de monde derrière : 176ème sur 271 finishers (435 partants). 15 filles terminent (soit 5% des arrivants...).

Sacré montre Garmin qui ne donne jamais le bon dénivelé...



Dommage je vais louper Fred qui va arriver quelques minutes avant moi.
En attendant les podiums, petite récup et bon potage aux pâtes !

 
Bravo à Loïc pour sa belle deuxième place au scratch : 



Contre toute attente je suis 3ème Ma1 ! 


Dommage pas de confiture pour moi !
  
Pour conclure, c'est une belle course d'Ile de France, bien organisée. Je redis mon admiration pour les volontaires qui en plus de rester éveillé toute la nuit ont supporté des températures négatives parfois au milieu de nul part. Bravo à eux et à ceux qui ont su s'entourer !!!

Et aussi bravo aux 271 finishers du Grand Trail de l'Origole et aux 171 finishers de l'Ultra. Pour ceux qui envisageraient de la faire, une image très parlante du profil recupéré sur ma Garmin. Vous êtes prévenus !

Un beau casse-patte !
  


2 commentaires:

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